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Newsletter ATEP N°5 – Décembre 2022

Newsletter ATEP N°5 – Décembre 2022

Newsletter ATEP N°5 – Décembre 2022

 

TRAITEMENT DES EAUX PLUVIALES  
#Numéro 5

JÉROME VACHÉ
Animateur de la Commission Affaires économiques et Sociales 

Nous traversons des temps mouvementés. Les industriels, entre autres, doivent aujourd’hui composer avec une dynamique illisible depuis de nombreux mois, bousculés par les contraintes sanitaires, le changement climatique, les conflits qui déséquilibrent les chaines de production internationales et modifient les habitudes des consommateurs, de manière contrainte ou par choix éthique.
Dans ce contexte, les métiers de l’eau à la parcelle connaissent des dynamiques différentes. L’assainissement non collectif est un marché établi depuis de nombreuses années et stable en volume. Il est aujourd’hui confronté à plusieurs défis et évolutions importantes :

  • L’augmentation de la proportion de produits compacts dans les ventes se poursuit, portée notamment par l’absence d’extension horizontale décidée dans les PLU depuis plusieurs années afin de préserver les terres agricoles. Les parcelles commercialisées aujourd’hui permettent de moins en moins l’implantation d’un système extensif.
  • La hausse extraordinaire du prix des matières premières et donc des prix de commercialisation des produits installés pose la question de la capacité future du consommateur à réaliser les travaux ce qui aura donc un impact négatif sur ce marché.
  • La baisse annoncée des projets neufs sera également un des marqueurs de 2023 à coup sûr.

Par ailleurs, les autres métiers de l’eau à la parcelle voient l’éveil de nombreux consommateurs ayant à coeur de préserver et mieux utiliser ou réutiliser l’eau, notamment pour le marché de la récupération de l’eau de pluie, à la suite des évènements climatiques de l’été dernier. Plus généralement, la prise de conscience que l’eau est rare, même dans notre pays est présente, ainsi que la volonté de trouver de nouvelles solutions pour réutiliser tous types d’eau, afin de préserver au maximum la ressource. Nos métiers sont à un carrefour, polarisés par l’équilibre économique de nos marchés d’aujourd’hui, les voix réglementaires pour encadrer les métiers de demain et une certitude demeure : celle que l’usage des eaux de la parcelle  est un enjeu majeur de l’économie circulaire et de nos objectifs de développement durable communs.

Les membres de l’ATEP font face aux défis d’aujourd’hui et travaillent déjà sur ceux de demain. Nous appelons à l’établissement d’un écosystème réglementaire, réaliste et simple pour pouvoir développer des solutions concrètes et économiquement accessibles afin de changer les usages de l’eau à la parcelle.

L’ATEP publie l’édition n°1 des « Essentiels de l’ATEP  » consacrée à la gestion des eaux de la parcelle et RE 2020. 

Lorsqu’on évoque les problématiques environnementales, l’intégralité des usages (secteurs primaires, secondaires et tertiaires, en plus des usages domestiques) relatifs à la ressource eau doit être questionné, d’autant que celle-ci est particulièrement en tension. Dans ce contexte impérieux de meilleure gestion de l’eau, le bâtiment ne fait pas exception et doit participer à l’effort de durabilité tant dans sa conception que dans son exploitation et utilisation. C’est tout l’objet de la RE2020 qui vise à prendre en compte les usages de l’eau dans le bilan environnemental d’une opération à plusieurs étapes du cycle de vie : de la modélisation de la consommation d’eau jusqu’aux usages quotidiens. 

Dans le cadre du plan d’actions pour la transition vers une économie circulaire du Conseil National de l’Industrie, l’ATEP a entrepris dès 2019 de travailler sur un référentiel avec des critères et méthodes admis par les fabricants volontaires. Dans cette optique, il a constitué un comité de pilotage composé d’expert représentatif de la profession pour mener cette réflexion. 
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Save the date : l’ATEP vous donne rendez-vous 📅

Le Carrefour des Gestions Locales de l’Eau, rendez-vous annuel incontournable des acteurs de l’eau, se tiendra les 25 et 28 janvier 2023 au parc des expositions de Rennes. Venez y rencontrer les Acteurs du Traitement des Eaux de la Parcelle, inscription gratuite (hors déjeuner) avec le code : CGLE24. L’ATEP y organisera un atelier et focus avec comme thèmes « La gestion des eaux de la parcelle et la RE2020 » et « Les clé de la réussite d’un projet de valorisation des Eaux Non Conventionnelles ». L’édition papier du guide de l’eau à la parcelle 2023 sera disponible sur notre stand.
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La 9ème édition du Forum National de la Gestion Durable des Eaux Pluviales se déroulera au stade Bollaert de Lens les 30 et 31 mars 2023. Les Acteurs du Traitement des Eaux de la Parcelle vous donne rendez-vous lors de cet évènement pour assister à leur focus sur la gestion des eaux pluviales à la parcelle. 
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Showroom de l’ADOPTA : un espace de 1000m2 pour découvrir les solutions mises en place pour la gestion des eaux pluviales 

Inauguré le 23 septembre dernier à Douai, le showroom de l’ADOPTA (association pour le développement Opérationnel et la Promotion des Techniques alternatives en matière d’eaux pluviales) permet de découvrir toutes les techniques et propositions existantes pour gérer les eaux pluviales autrement qu’en utilisant des tuyaux. Cet espace de démonstration qui s’étend sur près de 1000m2 a comme vocation principale de montrer qu’il existe des solutions qui s’intègrent pleinement dans la ville et ne vont pas la dénaturer. Les techniques mises en avant sont tout d’abord celles qui utilisent la nature car elle ont également la particularité d’être les moins chères et d’apporter des bénéfices qui vont toucher à la biodiversité, le cadre de vie et la lutte contre les chaleurs en ville. Viennent ensuite les revêtements perméables suivies des solutions enterrées. Son positionnement sur le site du lycée agricole Biotech a permis de développer un partenariat vertueux et des synergies intéressantes. Les étudiants suivant un cursus horticole/ espaces verts peuvent profiter des espaces proposés et interagir avec le membres de l’ADOPTA.

Ce showroom porte trois principaux objectifs :

– Adapter la ville au changement climatique

– Maîtriser les fiances publiques en présentant des solutions qui coûtent moins chères que ce qui est fait traditionnellement pour évacuer les eaux pluviales 
– Combattre les épisodes de chaleur et de pénurie d’eau dans les villes en mettant en lumière l’importance de remettre l’eau de pluie dans les sols pour recharger les nappes phréatiques et s’alimenter en eau. 
« Ce showroom constitue une véritable révolution culturelle. En effet, la gestion des eaux pluviales a été longtemps attribuée à des techniciens et donc à un univers très particulier, coupé du reste du monde et de la population. Or, aujourd’hui nous cherchons à montrer que la gestion des eaux pluviales concerne tout le monde. Cet outil nous permet d’organiser des visites techniques explicatives auprès d’un public très large composés avant tout de professionnels : les collectivités territoriales, les communes et groupements de communes mais aussi les maîtres-d’oeuvre, les concepteurs de projet, les entreprises et plus largement tous ceux qui interviennent dans la grande chaîne de la construction de la ville et de sa gestion » explique Jean-Jacques Hérin président de l’association ADOPTA.

Sont supposées non conformes les installations pour lesquelles un contrôle, effectué par un SPANC, a mis en évidence et signifié à l’usager, sa non-conformité avec les prescriptions réglementaires.. La moyenne nationale du taux de conformité était évaluée à 61,1%, en 2020, pour 1 066 (sur les 2 578) SPANC qui ont renseigné la valeur de l’indicateur.

TRITHON : un dispositif de dépollution des eaux de ruissellement 

Pour développer son nouveau produit, la société SIMOP est partie du constat que les eaux des rivières, mers et océans sont saturées de polluants : plastiques, pesticides, résidus de substances médicamenteuses, hydrocarbures. Pour tenter d’apporter sa pierre à l’édifice, SIMOP a conçu un appareil capable de récupérer le maximum de polluants avant que ceux-ci se retrouvent dans la nature. Trithon s’inscrit dans une gestion durable et décentralisée des eaux pluviales. Il est un allié des méthodes alternatives et peut se positionner en amont d’une infiltration comme une noue végétalisée. En sortie de l’appareil, l’eau dépolluée peut être utilisée pour l’arrosage par exemple.

Le projet a été initié au début de l’année 2019. Après deux années de recherche, la création d’un prototype et de nombreux tests sur la base d’essais du Ham, Trithon a vu le jour. L’appareil a été soumis à une grande variété de polluants du plus gros au plus petit (du débris plastique au sable chargé d’hydrocarbures en passant par des métaux lourds). Le principe de fonctionnement repose sur la technologie de l’hydrocyclone. Les particules les plus lourdes décantent naturellement et les particules les plus légères ou les plus fines sous l’effet de la force centrifuge, sont séparées de l’eau et isolés du flux par des paréos membranaires. Un dernier compartiment de traitement permet de finaliser le piège des particules et évite tout relargage. Les flottants sont, quant à eux piégés en surface du dispositif.

A la création du projet Trithon, SIMOP a souhaité tester son concept pour valider les objectifs fixés pour le traitement des eaux de ruissellement. Les performances ont été testées par le Centre scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) et la technologie a été vérifiée par l’ETV qui est un programme européen qui contrôle les technologies environnementales innovantes. Trithon est aujourd’hui le seul à disposer de ces vérifications. Cet appareil de dépollution des eaux peut ainsi traiter les eaux de ruissellement de déchetteries, de casses automobiles, de parkings, de routes ou d’autoroutes mais également d’espaces plus larges comme des zones littorales, aéroportuaires ou portuaires.

Avec la sécheresse, les enjeux du partage de l’eau 
Lu dans Montagnes magazine – 25 novembre 

L’Etat charge le Plan bâtiment durable d’une « mission sobriété » dans les bâtiments 
Lu dans batiactu.com
7 décembre 

L’eau potable, une ressource à préserver et partager dans le Morbihan 
Lu dans letelegramme.fr11 décembre

Environnement. Après sécheresse, les Français ont-ils changés leurs habitudes ? 
Lu dans lalsace.fr – 12 décembre