Newsletter ATEP N°9 – Juillet 2023 – ATEP. Acteurs du Traitement des Eaux de la Parcelle

Newsletter ATEP N°9 – Juillet 2023

ATEP-WEB Newsletters ATEP 18 juillet 2023 | 0

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N°9 – Juillet 2023
La newsletter des Acteurs du Traitement des Eaux à la Parcelle

SOBRIÉTÉ DES USAGES DE L’EAU PAR TOUS LES ACTEURS

EDITO
Jérémie Steininger, Délégué général de l’ATEP

Les Acteurs du Traitement des Eaux de la Parcelle soutiennent la campagne de communication nationale « Chaque geste compte, préservons nos ressources » afin de sensibiliser à la préservation de la ressource en eau. Cette campagne s’inscrit au sein du Plan d’action pour une gestion résiliente et concertée de l’eau.

Elle a pour objectif premier d’inciter tous les acteurs (agriculteurs, industriels, collectivités, particuliers) à la sobriété. Le Gouvernement invite ainsi à adapter dès à présent, et au quotidien, six gestes simples afin de réduire sa consommation d’eau : installer un mousseur sur les robinets et un pommeau de douche économe, vérifier et réparer les fuites, prendre une douche entre 4-5 minutes, éviter les bains, installer un récupérateur d’eau de pluie, installer un goutte-à-goutte, ou encore privilégier des plantes peu gourmandes en eau. La campagne s’étendra du 3 juin au 17 juillet 2023 via des spots radio et une campagne digitale. La sobriété des usages de l’eau passe également par une massification de la valorisation des eaux non conventionnelles en levant les freins réglementaires dans le respect de la protection de la santé des populations et des écosystèmes.

Le projet de décret (codifiant les dispositions relatives aux usages et aux conditions de réutilisation des eaux usées traitées et des eaux de pluie et modifiant l’article R.211-23 du code de l’environnement) qui a été récemment en consultation publique ne permettra pas en l’état une massification de la valorisation des eaux non conventionnelles.En effet, ce texte se limite à la réutilisation des eaux usées traitée et des eaux de pluie et ne traite pas de la dizaine d’eaux non conventionnelles existantes : eaux pluviales, eaux grises, eaux de piscine, eaux issues des industries … En ce qui concerne les usages possibles, en cohérence avec les mesures du Plan Eau, il faut agir sur tous les usages qu’ils soient domestiques, tertiaires, urbains, industriels ou agricoles. En ce qui concerne les usages et les lieux d’utilisation, l’exclusion des locaux à usage d’habitation ne permet donc pas d’agir sur les usages domestiques notamment la séparation à la source avec le recyclage des eaux grises à l’intérieur des bâtiments. Il est essentiel d’ouvrir la réglementation au recyclage des eaux grises. En effet, Le gisement principal d’eaux grises est de 60 litres/personne/jour liés à l’hygiène corporelle (douche/bain). Ce qui permet de couvrir aisément le besoin de 30 litres/personne/jour pour l’alimentation des chasses d’eau.

Il est prévu que le silence gardé par le Préfet a l’issue d’un délai de six mois à compter de la date de l’accusé de réception attestant du caractère complet du dossier vaut décision de refus. Cette précision ne nous semble pas conforme avec l’urgence du sujet et l’un des objectifs du Plan Eau qui est de développer 1 000 projets de réutilisation sur le territoire d’ici 2027.

L’ATEP se tient à la disposition du Gouvernement pour apporter ses retours d’expériences et ses propositions pour développer le stockage, le traitement et la valorisation des eaux de la parcelle et notamment de préserver l’eau potable en promouvant une eau propre afin de répondre aux enjeux de la ville sobre de demain (participation citoyenne, densification urbaine, agriculture urbaine et sécurisation par rapport au changement climatique).

ACTUALITES

Mesure 19 du plan eau

La mesure 19 du plan eau reprend et amplifie une démarche initiée par exemple par un appel à projet de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne en 2022. Il s’agit de subventionner des éleveurs pour la mise en place d’installations de valorisation d’eau de pluie à des fins de lavage des bâtiments agricoles ainsi que pour l’abreuvement des animaux.

« Dans le cas de l’appel à projet de 2022, nous réalisions une étude de dimensionnement des installations puis nous déposons une demande d’aide financière pour cette étude et pour les travaux nécessaires à l’installation de la récupération des eaux de pluie. L’éleveur débloque ensuite les aides au fur et à mesure de la présentation des factures » explique Cédric Fontaine, dirigeant fondateur chez FONTAINE Ingénierie.

Mesure 41 du plan eau : Aquagir

L’ATEP contribue au collectif Aquagir, de la Banque des Territoires, afin d’accompagner les collectivités dans toutes les étapes de leurs projets de gestion des eaux. Les Acteurs du Traitement des Eaux de la Parcelle sont référencés sur la place de marche et le calculateur de dimensionnement d’une installation de récupération d’eau de pluie « La Banquise » est présent dans les outils digitaux.
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LE COIN DES PROS

La Réutilisation des Eaux Usées Traitées dans les entreprises alimentaires :

L’urgence climatique nécessitant d’accélérer les transitions, les entreprises alimentaires prennent leur part pour aller au-delà et investissent pour déployer des solutions innovantes de préservation de la ressource. Dès 2019, observant les pratiques de nos voisins européens, belges notamment, de nombreuses entreprises alimentaires réunies via l’ABEA et l’ATLA (Association des transformateurs laitiers), se mobilisent au sein du collectif « Eau propre », pour que l’Etat lève les freins réglementaires au développement de la REUSE. La REUSE, c’est-à-dire le recyclage de l’eau, est une pratique largement éprouvée dans les autres pays européens. La qualité sanitaire de l’eau réutilisée fait l’objet de contrôles indépendants et est sécurisée grâce à des protocoles de maîtrise des risques et à des technologies de filtration de pointe, dans lesquelles les entreprises sont prêtes à investir.

L’ABEA salut avec enthousiasme cette mesure déterminante du Plan Eau annoncé par Emmanuel Macron le 30 mars dernier. A l’échelle de la Bretagne, une étude menée par l’ABEA auprès de 28 sites industriels démontre que la levée des verrous réglementaires sur la REUSE va permettre d’économiser plus de 2,5 millions de m3 d’eau potable chaque année, soit l’équivalent de 1000 piscines olympiques, rien que pour ces 28 sites. Le potentiel d’économies au niveau national est donc considérable et la publication de ce décret joue un rôle déterminant pour améliorer la résilience de nos territoires face au changement climatique.

« C’est une décision pleine de bon sens, qui était très attendue par les entreprises alimentaires. Ce levier d’économie d’eau, pragmatique et responsable, contribuera à rendre notre chaîne alimentaire plus résiliente. C’est une avancée majeure pour les entreprises et pour l’environnement. » souligne Olivier CLANCHIN, Président de l’ABEA et Président de l’entreprise OLGA (35).

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RETOUR D’EXPERIENCE

La PhytoRéut.
« Une alternative à l’eau potable pour l’arrosage de son jardin ».

Depuis 4 ans Aquatiris réalise des essais pour la réutilisation des eaux ménagères pour l’arrosage du jardin. L’entreprise a installé une PhytoRéut pour réutiliser les eaux de cantine de leurs locaux professionnels. Depuis 3 ans Aquatirs récupère environ 100l d’eau ménagères tous les jours qu’elle traite pour les réutiliser. Ces eaux sont utilisées pour arroser les espaces verts du jardin de l’entreprise et pour réaliser des tests de germination et de croissance de végétaux en condition contrôlée.

« L’objectif de ces deux usages est de vérifier la robustesse et l’ergonomie du système d’une part et l’innocuité des eaux traitées pour les végétaux d’autre part » explique Martin Werckmann , dirigeant associé chez Aquatiris.

Cette expérience a été réalisée dans le cadre d’un appel à manifestions d’intérêt (AMI) de l’Agence de l’Eaux Rhin Meuse et avec l’accord de l’Eurométropole de Strasbourg. Depuis 10 autres installations test ont été réalisées.

Une unité de valorisation des eaux de pluie pour le lavage des véhicules

La ville de Bourg en Bresse a souhaité mettre en place une unité de valorisation des eaux de pluie sur deux bâtiments des services techniques afin de réaliser le lavage des véhicules.« L’étude réalisée a démontré que le volume optimum de stockage est de 6m3. Pour limiter les coûts de chantier, il a été proposé de positionner deux citernes aériennes de 3000 litres connectées en série. En entrée de chaque citerne est positionné un filtre dont la maille est inférieure à 1000 microns » explique Cédric Fontaine.

Un gestionnaire d’eau de pluie complète l’installation. Ce gestionnaire permet un passage automatique en eau de ville en cas de manque d’eau dans les citernes tout en respectant une disconnexion par rupture de charge. Une filtration fine assure un traitement final nécessaire avec l’usage d’un karcher.

LE SAVIEZ VOUS ?

L’agriculture est la première activité consommatrice d’eau avec 57 % du total, devant l’eau potable (26 %), le refroidissement des centrales électriques (12 %), et les usages industriels (5 %).

Cette répartition est variable selon les bassins : l’eau consommée est attribuée majoritairement à l’agriculture dans les bassins Adour-Garonne (80 % du total d’eau consommée), Loire-Bretagne (59 %) et Rhône-Méditerranée (56%), à l’eau potable en Artois-Picardie (59 %) et en Seine-Normandie (53 %), et à la production d’électricité en Rhin-Meuse (36 %).

Source

REVUE DE PRESSE

Bruxelles : un plan pour limiter l’évacuation de l’eau de pluie par les égouts
➡️Lu sur rtbf.be

Sécheresse, canicules : allons-nous manquer d’eau cet été ?
➡️ Vu sur France.tv

Mirepoix-sur-Tarn. Des contrôles pour préserver l’eau
➡️ Lu sur ladepeche.fr

Eaux usées : un réseau conçu pour revaloriser
➡️ Lu sur lemoniteur.fr

SAVE THE DATE

Les Acteurs du Traitement des Eaux de la Parcelle vous donnent rendez-vous les 6 et 7 septembre 2023 à Dijon pour la prochaine édition du Carrefour des Gestions Durables de l’Eau. Pour l’occasion, l’ATEP vous propose plusieurs conférences pour présenter des retours d’expérience de nos voisins européens sur les villes « éponges » et les quartiers « zéro rejet » en Suisse, la certification des immeubles bâtis pour l’eau en Belgique et des recommandations pour le recyclage des eaux grises dans les bâtiments en Espagne.
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Les Acteurs du Traitement des Eaux de la Parcelle participeront à AQUAPOLIS, lors INNOPOLIS EXPO PARIS 2023 Le salon dédié aux innovations qui transforment nos villes et nos territoires, qui se déroulera les 19 et 29 septembre à l’Espace Champerret à Paris. Jérémie STEININGER, Délégué général de l’ATEP participera à une table-ronde qui aura pour thème : « Réinventer la gestion de l’eau : cap sur la décentralisation face aux défis des ressources ! »
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Contact ATEP : Jérémie STEININGER, Délégué général
jeremie.steininger@atep-france.fr

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